Articles et publications - De la consommation des uns à la misère des autres

De la consommation des uns à la misére des autres

Ces deux prises de vue prises à pied levé sont totalement antinomiques et montrent indirectement que la consommation des uns mène les autres à la misère et dénonce le modèle occidental de croissance comme seul modèle de croissance et les pays occidentaux comme les parangons de réussite économique et sociale.
 
Les accrocs  de la publicité sont deux figures blanches occidentales rayonnantes d'un plaisir fugace qui, bien vite éteint par la futilité de l'objet,  provoquera une nouvelle pulsion d'achat. Qu'advient-il quand ces envies exacerbées par une publicité infernale ne pourront plus être satisfaits ?
 
 

En face une représentation forte de ceux qui ont sombré dans la misère. Ce sont des Philippins abandonnés à leur sort ; sur la photo ce sont les plus démunis ; une mère abandonnée par son mari, avec deux enfants sur les bras, réduite à la mendicité pour que subsiste un minuscule espoir chez ses petits chérubins, encore innocents du drame qui leur est promis.
Quel avenir les attend si personne ne leur prend la main tendu en un geste compatissant.  Ces mains tendues vers l'espérance, vers la reconnaissance de leur dignité sont invisibles, ignorées dans le flot des véhicules, écrasés par le brouhaha du consumérisme.
 

Sommes devenus aveugles ? aveuglés par l'intoxication publicitaire. Seuls des champions de la pauvreté comme les appelle Michel Serres peuvent réveiller les consciences assoupies, assommées. Michel Serres disait « Que se lève parmi nous un champion de la pauvreté et nous le suivons parce que nous l’aimons. Et nous l’aimons parce que seul son geste est humain. »  Assurément le Père Tritz  faisait partie de ces champions aux côtés de Mère Térésa, de Sœur Emmanuelle, du Père Wresinski, de l'abbé Pierre et de nombreux autres.
Saurons-nous  assez les aimer et les suivre non seulement en dénonçant cette misère cachée, vécue dans la honte par ceux qui la subissent  mais en apprenant à maitriser nos pulsions "shopalohic" afin de partager le pain quotidien pour nourrir leur espérance.